Osaka, deuxième appartement, Taisho-ku. 

Dans notre sédentarité, nous avons commencé à nous promener dans notre deuxième quartier. À deux pas, presque littéralement, se dresse le Kyocera Dome. Adossé à un grand centre commercial, ce dôme abrite diverses rencontres professionnelles de baseball depuis son inauguration en 1997. Il accueille les matchs de plusieurs équipes dont les deux plus grosses sont les Orix Buffaloes et les Hanshin Tigers. Initialement nommé Osaka Dome, la société Kyocera obtient le droit de le nommer à partir de 2006.

Durant toute notre année au Japon, nous sommes tombés de nombreuses fois sur des matchs, essayant de comprendre des règles qui nous semblaient aléatoires et obscures. Après une rapide recherche Ecosia pour la théorie, c’est avec une grande curiosité que nous prenons nos billets pour admirer la pratique. 

Le baseball est l’un des sports principaux de l’archipel. Il est pratiqué dès le plus jeune âge dans un cadre scolaire. C’est même le sport favori et le plus pratiqué au Japon.

Mais quel camp choisir ? Le match oppose les Lions de Seibu (originaires d’Ikebuko – notre premier quartier à Tokyo) et les Buffalos d’Osaka. Nous optons finalement pour le côté des Lions.

Assis dans les tribunes, les Buffaloes se déchaînent devant nous, plus nombreux car jouant à domicile. Mais tout doux, si vos esprits ont visualisé une foule en délire digne des USA, nous voulons leur rappeler la période sanitaire actuelle.

Même de la même famille ou du même groupe de personnes : deux sièges doivent nous séparer. Masque obligatoire sauf pour manger et boire : des agents veillent et invectivent les récalcitrants.

Malgré une distance et un effectif réduit, nous sommes très heureux de pouvoir assister à plus de trois heures de match. Pour s’occuper durant tout ce temps, il y a :

  • Regarder le match, fixer le même point peut devenir fatiguant
  • Prendre des photos, notre activité favorite. Le baseball étant très répétitif, il est facile de bien se régler pour faire de belles photos. Cependant, ne pouvant que très peu nous déplacer, le point de vue reste quasiment fixe. 
  • Espérer que les balles tirées à plus de 110 km / h et qui dévient dans les gradins ne nous tombent pas dessus. Mais ne tombent pas loin afin de pouvoir les récupérer. C’est d’ailleurs une bonne distraction de voir les gens se jeter dessus, sous la bienveillance d’un message sonore en japonais prévenant du danger des balles perdues. 
  • Manger : la plupart des Japonais et nous-mêmes avions fait des emplettes avant le début du match. Biscuits, onigiri et bonbons aident à gagner un peu de liberté et de partage malgré le masque et la distance. 
  • Boire ! Même pas besoin de se lever pour se resservir, de gentilles dames (clairement là pour les yeux aussi) viennent remplir nos verres vides lorsqu’on les sollicite. Bières ou sodas, mais surtout bières pression, ses jeunes filles arpentent les allées à la recherche de gosiers assoiffés, manifestés par un signe de la main franc et décidé. Vincent a trouvé cela grandement appréciable. 

Après environ 3h, le match ne se finit pas très bien pour notre équipe des Lions mais nous avons passé une excellente soirée.

Sur notre retour, partis un peu rapidement avant la fin des festivités, nous sommes pris de culpabilité. Qu’à cela ne tienne, nous reprenons de nouveaux billets, un mois après pour voir jouer les Buffaloes, l’équipe d’Osaka. 

Les restrictions s’étant assouplies, nous passons encore une très bonne soirée, avec une ambiance plus intense mais rien de comparable à la normale. Encore une fois, notre équipe a perdu. Écrasée par les Marines de Chiba…