Journée pluvieuse, journée heureuse, car cela fut une excellente occasion d’aller visiter l’aquarium d’Osaka appelé Kaiyukan. Lors de son ouverture en 1990, il s’agissait du plus grand aquarium au monde et reste aujourd’hui l’un des plus grands. Lors de notre passage, des travaux étaient en cours pour préparer de grandes décorations pour le 30e anniversaire de l’aquarium.

Vincent avait par ailleurs pu découvrir cet aquarium dans une bande dessinée de Broussaille.

Son architecture, vue de l’extérieur, est assez géométrique mais ne laisse pas indifférent. La conception du parcours de la visite est très intéressante. Elle débute au 8e étage et le visiteur est emmené dans une spirale descendante autour du bâtiment. Cela permet notamment de voir les mêmes zones sous plusieurs angles (au-dessus et en dessous de la surface de l’eau).

L’aquarium est axé sur la ceinture de feu du Pacifique, l’alignement de volcans de près de 40 000 km qui borde l’océan Pacifique. On explore donc au fil de la visite les différents environnements marins situés sur cette ceinture.

La visite commence par un bassin-tunnel où l’on passe au milieu des poissons. Une fois cette porte aquatique passée, nous montons au dernier étage et on arrive dans la zone des forêts japonaises dans laquelle des loutres font la joie des visiteurs.

Suivent ensuite les bassins : des îles froides Aléoutiennes aux forêts tropicales équatoriennes en passant par la mer de Tasmanie ou encore l’Antarctique : les zones se suivent et ne se ressemblent pas.

La grande tristesse de l’aquarium est la présence de dauphins dont la captivité est reconnue particulièrement nocive.

Le principal attrait du Kaiyukan est son bassin central (autour duquel la visite tourne). Invisible dans les premiers virages, il devient l’élément principal assez rapidement en faisant face aux autres bassins plus petits. On peut notamment y voir la fierté de l’aquarium : un requin-baleine. Il fut le premier aquarium ouvert au public à abriter cet animal, plus grand poisson du monde. Il nage en compagnie de raies, requins et autres poissons dans un immense bassin de 9 mètres de profondeur et 5 400 tonnes d’eau qui représente l’océan Pacifique (avec les autres bassins tout autour qui représentent donc la ceinture de feu).

La zone des profondeurs océaniques japonaises abrite également une autre espèce surprenante et un peu effrayante : le crabe-araignée géant du Japon. Il s’agit du plus grand crustacé et du plus grand arthropode. Peuplant les profondeurs jusqu’à 200 à 300 mètres, les crabes-araignées peuvent vivre jusqu’à 100 ans. Comme d’autres espèces aquatiques, la pêche a décimé leur population. Le Japon commence quand même à mettre en place quelques règles pour les protéger.

Avant de terminer notre aventure, nous passons par la salle des méduses. Une salle très sombre dans laquelle les méduses sont légèrement éclairées dans une ambiance calfeutrée et très mystérieuse.

La visite se termine en revanche dans une zone plus récente et aussi un peu plus discutable… Après une petite salle de sensibilisation à la pollution et à ses dangers sur les écosystèmes marins, changement d’ambiance avec la zone interactive. Zone dans laquelle les visiteurs peuvent toucher des poissons dans un bassin très peu profond. Covid oblige, cette zone n’était pas ouverte. Il y avait quand même quelques pingouins dans un petit bassin pour permettre aux visiteurs de les voir de plus près…