Comment se dépayser sans trop se dépayser ? En visitant les Alpes Japonaises par exemple. Nous sommes allé à l’autre bout du monde, nous avons quitté nos Alpes Européennes pour finalement se retrouver ici au beau milieu des montagnes.

Le saviez-vous ? C’est le missionnaire anglais Walter Meston qui a contribué à la popularisation de cette dénomination aux montagnes japonaises de cette région. C’est également lui qui aurait permis l’introduction de l’alpinisme comme nouveau sport au Japon.

Heureusement, bien qu’effectivement ressemblantes à nos Alpes, ces montagnes n’en gardent pas moins leur charme et leurs différences. Si de loin les contrastes ne sautent pas aux yeux, lorsqu’on y regarde de plus près on peut être très surpris.

La première surprise vient de la végétation. Très luxuriante et différente de nos montagnes, on a presque l’impression parfois d’être dans une forêt tropicale en pleine montagne. D’ailleurs en raison de cette végétation qui attire de nombreux insectes, tous les randonneurs locaux sont équipés de la tête aux pieds pour ne pas être dérangés par ces derniers. Collants sur les bras et les jambes, gants… Pas un centimètre de peau ne dépasse.  

Second élément troublant : la faune locale… Nous avons par exemple croisé des singes sur le bord d’une route.

Nous avons également eu la « chance » de croiser un jeune ours au détour d’un chemin (heureusement pour nous, sa mère n’était pas dans les parages). D’ailleurs au vu des nombreux panneaux d’avertissement dans les campings, nous avons imaginé que la population d’ours devait être importante. De plus tous les randonneurs japonais ont des petites clochettes sur leur sac à dos afin d’éloigner les ours. En effet en entendant le son des clochettes, les ours, qui préfèrent éviter le contact avec l’homme, ont tendance à s’éloigner des chemins.

Avertissement de la présence d'ours dans un camping
Avertissement de la présence d’ours dans un camping

Et enfin dernier point bien différent dans ces Alpes, les activités humaines. Nous n’avons jamais vu de pâturages avec des vaches, mais nous avons vu des rizières à ne plus pouvoir les compter.  Et nous avons été surpris de voir de nombreux espaces presque complètement sauvages : routes à peine entretenues, pas de réseau, pas d’habitation, pas même une petite cabane ou un petit bâtiment pour témoigner du passage de l’homme. En contraste avec la foule Tokyoïte dans laquelle nous étions quelques jours auparavant, cela nous a fait un peu bizarre.

Mais évidemment nous avons aussi vu des stations de ski, des monts, vallées et lacs n’étant pas sans nous rappeler nos montagnes de chez nous.